3 Voir R.-H. Bautier, J. Sornay, Les sources de l’histoire économique et sociale du Moyen Âge. Il y a une absurdité contenue dans l’article sur le Comtat Venaissin.Non seulement, le rédacteur signale un supposé COMTÉ de VENASQUE (il n’a jamais existé de comtes de Venasque sinon qu'il en donne la liste) mais en plus – originalité suprême – il fait de ce superbe village la capitale du Comtat !. Carpentras, ms 557, fol. Les coseigneurs perdurèrent après l’acquisition du fief par les papes, en 131712. Ainsi les nouveaux statuts du village de 1380 furent confirmés et approuvés deux ans plus tard, par le bayle villageois, à la demande des quatre consuls : Foulques d’Esparron pour les coseigneurs (dominis), Baudet de Malemort, pour les nobles, Jacques Maillane et Pierre Alphant pour les «populaires»115. En 1253, il acquit ainsi pour 45 livres tout le droit qu’avait dans le consulat Guillaume Pierre de Gordes, chevalier d’Apt, tandis qu’en 1261, le chevalier Bertrand de Gordes lui vendit, pour 3 000 sous, ses droits sur trente hommes et femmes133. Carpentras, ms. 562, fol. C. Faure, Étude sur l’administration et l’histoire du Comtat Venaissin (1229-1417), Paris-Avignon, 1909, p. 33-44. En 1399, il fit l’acquisition à Ménerbes auprès du coseigneur François d’Apt d’une maison avec cour contiguë située dans le quartier Supra fortalissium, ainsi que des cens et des terres, pour une somme totale de 260 florins202. 205 ASV, Coll. 44 B.M. Les papes ne purent guère étendre leur pouvoir dans la localité où ils tenaient un bayle pour leurs hommes42. Les comtes de Toulouse y avaient combattu avec virulence le pouvoir territorial des évêques allant jusqu’à incendier la cité. Même si le pape conservait encore quelques droits à Maubec, Guy de Pesteil en fut généralement considéré comme le seul seigneur car il avait investi dans le village. cit., n° 159, p. 146. Découvrez ici leur origine géographique et leur étymologie ! On passa ainsi d’une coseigneurie aux droits diffus entre copartageants à une coseigneurie de partition, qui semble presque «taillée à la serpe». De la même façon, le territoire rural fut divisé en grandes zones et les fiefs ruraux répartis. Elle ne peut être tranchée que si l’on dispose de documents notariés. Carpentras, ms 557, fol. 158 Ibid, p. 84-88. Du point de vue chronologique, le phénomène connaît son plein développement aux xiie et xiiie siècles. Voilà des années et des années que nous voyons flotter au dessus des mairies du département… En tant que « noble maître », il prêta hommage le 29 octobre 1379 pour la part de coseigneurie qu’il avait achetée à Bertrand Corni, coseigneur d’Aubignan et de Caderousse (ADV, B 6, fol. Carpentras, ms. 562, fol. Soit pour le bref supérieur, la cinquena de Turre Veteri sive Guillelmi Ricani, la cinquena de Crota, la cinquena de Sancto Paulo, la cinquena de Insula et la cinquena Olivarii, et pour le bref inférieur : la cinquena Bertrandi Carbonerii, la cinquena Iteriorum, la cinquena Guillelmi Gaufridi, la cinquena Paterna46, la cinquena Vicecomitis et Guillelmi Bertrandi (qui comme son nom l’indique était en fait une cinquena double). La justice était souvent exercée par le biais d’un juriste professionnel qui tenait des assises dans le village. 456 (il s’agit d’un chartrier relié ; chaque folio indique un parchemin original). Politiquement, les coseigneurs s’organisèrent parfois en véritables consulats, qu’ils contrôlaient exclusivement. En mars 1221 toutefois, ils finirent par approuver la sentence arbitrale qui fixa leurs devoirs de vassaux86. DU COMTAT VENAISSIN 1 L'onomastique juive du Comtat comprend deux périodes bien définies: - avant le XVI~ siècle, avec la double appellation, J'une juive l'autre fran­ çaise. C’est d’abord en fonction des ramifications lignagères, des pratiques successorales et des alliances que les fiefs se transformaient. 99 Voici la déclaration des trois témoins interrogés le 17 novembre 1253 par l’enquête d’Alphonse de Poitiers : [...] ta-men dicunt quod ad huc non sunt duo menses quod consules Pontis Sorgie habebant et longe tempore tenuerant totam juridictionem ville Pontis Sorgie ; dicunt etiam quod dominus Johannes de Artisio senescallus abstulit militibus et probii hominibus Pontis Sorgie consulatum (B.M. Richerenches était au départ un simple lieu-dit du territoire du castrum de Bourbouton, une localité aujourd’hui disparue située au sud-ouest de Valréas. 87v-88r (16 octobre 1363). Dans ce cas, les coseigneurs étaient particulièrement puissants et purent «étouffer» le consulat. Pour la période allant du xiiie au xve siècle, la documentation permettrait une étude approfondie de la société féodale locale. 393. Les coseigneurs firent ensuite serment de fidélité au marquis de Provence (3 juillet 1236) qui reconnut leur «pleine juridiction et merum imperium» sur les «chevaliers et les hommes de Caderousse» et leurs privilèges (bans, péages, fours, moulins...), en échange du service de chevauchées. After the middle of the 13th century, those that remained developed into ‘consultats du ban’ characteristic of the diocese of Carpentras, whereas, on account of the regrouping of territories, the seigneuries became more and more restricted. 72 Ainsi dans un acte de septembre 1210 : nos consules et domini de Insula, juramus [...] nomine nostro et consulatus nostri [...], et plus loin nos consules pro posse nostro debemus eos [homines Insule] compellere ad jurandum, et ceteri domini de Insula debent nos adjuvare ad compulsionem hujusmodi faciendam (Ibid., p. 6 n. 5). Les sources se multiplient par la suite. En … 124 ADV, 3 E 22/10, fol. 158r-163r (27 octobre 1328). Ainsi, la naissance des coseigneuries échappe souvent à l’historien qui doit se contenter de quelques cas, plus ou moins isolés, tandis que beaucoup de localités restent dans l’ombre. Pendant cette période, les dix familles principales, représentées par plusieurs coseigneurs, étaient les de Venasque, de Saint-Nazaire, Itier, de Turre Veteri, de Villeneuve, de Montseren, Raynoard, de Malemort, de Saint-Paul et de l’Isle. Il se situe dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Autre atout de choix l’offre culturelle : la région propose un florilège de festivals et d’évènements avec des villes ou villages riches en culture et en histoire : Avignon, Orange, Vaison La Romaine, L’Isle sur la Sorgue …, Le Comtat Venaissin, territoire de la Papauté, rattaché à la France en 1791 est en passe de devenir une pièce maîtresse dans l’échiquier Provençal. Les deux podestats connus sont Rostan de Venasque, en 1240, coseigneur de Venasque et de Monteux et Humbert d’Aurons, en 1242, consul d’Avignon en 1211-1212, seigneur de Robion puis également coseigneur de Cavaillon. 2 et 3 Décrivez … 21Prenons un exemple qui n’est pas le plus complexe52. Question 2 - Montrer qu'il s'agit d'un paysage agricole. Le fief passa ensuite à son fils Guillaume Maubernard, puis à la fille de celui-ci, Constance, qui le vendit en 1441 au professeur de droit avignonnais Antoine Virron185. Carpentras, ms. 562, fol. Le symbole de cette nouvelle richesse est la grande enquête domaniale conduite en Venaissin en 1253 pour le compte d’Alphonse de Poitiers, qui comprend une synthèse sous forme d’inventaire des droits, fiefs, revenus et propriétés du comte et les procès-verbaux des interrogatoires menés dans chaque localité4. Selon É. 423 (11 août 1272), 453 (23 août 1288). 73 Cette bulle est connue par un exemplaire de 1209 des archives des Bouches-du-Rhône et un autre de 1227 du chartrier de Sénanque. Ce consul semble comparable à un bayle seigneurial. cit., p. 323-324). 201 ADV, 3 E 38/42 (1385) ; 2 E 7/1 (1404) ; 3 E 38/43 (1405-1407). Une éclipse documentaire nous empêche de suivre les évolutions institutionnelles de Venasque. 52Comme nous l’avons entrevu à propos de l’Isle-sur-la-Sorgue et des «consulats du ban», la concentration des parts de coseigneurie au bénéfice des comtes de Toulouse est un phénomène important du xiiie siècle. 86v-92r (17 avril 1273). Doc. Le nombre de coseigneurs peut s’accorder à la division en huit parts mentionnée au début du xve siècle93. Au début du xiiie siècle, la localité relevait directement de l’Empire. Il est très probable que le partage du patrimoine familial était à l’origine du conflit. Avignon, n° 395, col. 137-138 (3 avril 1220). 45 B.M. En Venaissin, il exista au xiiie siècle un modèle de consulats seigneuriaux, dont l’importance a été négligée jusqu’ici, et qui se diffusa en particulier dans la région de Venasque. 4v). Les premiers représentants connus de l’universitas des habitants contestèrent cette décision116, qui montre au passage que les consuls de Venasque ne se contentaient pas de prélever les bans. 2). IV. 49 Ibid., fol. Carpentras, ms. 562, fol. L’espace du castrum, le terroir et les propriétés furent partagés en deux : une part fut attribuée aux frères Guillaume et Raymond de Chamaret et à leurs neveux, l’autre échut à Guillaume Armand de Mirmande et Raymond Loup. Contraint d’abandonner la charge de podestat d’Avignon, il passa un compromis avec les coseigneurs de L’Isle. 50v-56v, 115r-115v. Véritable fil rouge de cette promenade le canal est la clef qui vous apportera tout au long de votre parcours une compréhension sensible des paysages. La concentration des parts, phénomène auquel participent les souverains, les évêques, mais aussi les particuliers, est graduelle. En 1134, l’évêque Laugier fixa les droits des neuf seigneurs, issus de deux groupes familiaux : ceux «de Noves» et ceux «de Lamanon21». 8v-9r (8 mars 1405). (B.M. Or Cade-rousse fut aussi le terreau de l’ascension de la famille Guitard, avec Guillaume, bayle dans les années 1360191, qui se maria avec une noble, Béatrice Pallete, et fut père de Bernard Guitard, noble et coseigneur192. 151r-157v ; 223r-235r (mars-avril 1325). Selon la formule qui s’imposa dès les années 1170, il y avait huit consuls annuels (ce qui est rare en Provence) : quatre chevaliers et quatre probi homines64. Pour 1860 sous, l’évêque récupéra un vaste ensemble de terres, de vergers, de bois, mais qui étaient presque tous fractionnés, en quart le plus souvent54. 120 ADV, AM Venasque, BB 15, fol. En 1248 par exemple, la vingt-quatrième partir du fief détenu par une fille d’Hugues de Valréas et une autre portion équivalente, détenue par les Templiers, furent cédées par le comte de Toulouse à Dragonet de Montauban. Restait donc un quart (du tiers de la moitié) qui fut divisé en deux parts : la première appartenait aux fils et héritiers de feu Guillaume de Montseren, la seconde à la fille de feu Guillaume Pierre Itier pour moitié tandis que l’autre moitié restait audit Guigues de Turre Veteri, le propriétaire initial. 2124, fol. En effet, TGV et autoroutes sont à 30 min. 2Cette énumération des principales seigneuries unitaires du Comtat Venaissin était nécessaire pour servir de contrepoint à notre sujet d’étude. Carpentras, ms. 557, fol. 14Les familles chevaleresques d’Avignon pouvaient ainsi exercer des droits seigneuriaux dans les villages environnants. 58 Gallia christiana novissima. Après la mort de Guillaume Astoaud, cette partie échut à sa sœur, Cécile qui, en se mariant en 1374, fit de son époux, le chevalier limousin Jean Maubernard, un coseigneur de Velleron184. En 1253, il n’en restait presque plus rien : les chevaliers qui n’avaient pas vendu leurs droits ne détenaient plus que quelques «particules» de seigneurie, très embrouillées84! ADV, 3 E 26/2605, fol. cit., p. 83, 85), les papes conservèrent au final deux tiers de Rochegude tandis que le tiers appartenant aux Dauphins était situé au nord. Le blasonnement des armoiries du Comtat Venaissin est : de gueules, à deux clés d'or, passées en sautoir et liées d'azur. 171 Cf. Là aussi, le sénéchal en avait profité pour les spolier de la totalité de leur droit. Un troisième et dernier développement sera consacré aux coseigneuries étroites, plus fréquentes, et qui dominent le paysage seigneurial de la fin du Moyen Âge, marqué par un déclin relatif de la coseigneurie. B.M. Coseigneurs mineurs, chevaliers et prud’hommes de Gordes semblent donc avoir été associés d’une façon complexe dans un consulat allié à l’universitas, faisant corps contre leur seigneur majeur... À l’inverse, à Veynes en Dauphiné, près de Gap, qui comptait vingt coseigneurs dès 1253, les consuls paraissent être simplement des officiers de la coseigneurie134. À Monteux, les documents qui nous renseignent sur le consulat, entre 1214 et 1246, au moment de sa disparition, font état de huit consuls et d’un juge, comme à Avignon65. 21r ; 107r). 111 ADV, Archives municipales de Méthamis, AA 1, fol. cit., p. 182). Le 31 juillet 1237, Raymond VII était à L’Isle pour accorder aux prud’hommes l’exemption des leydes et des péages dans l’étendue de ses domaines, et les affranchir de toute taille ou albergue non consenties80. Dans le nord du Venaissin et le Tricastin en particulier, les seigneurs pariers sont particulièrement fréquents. 1 à 4 Décrivez et expliquez le fonctionnement du Comtat Venaissin. cit., p. 286). 184) ; cf. J. de Font-Réaulx, Valence, 1950, n° 34, 35, 36, p. 26-27, n° 71, 72, p. 49-53. Depuis le début du consulat de Sorgues, situé soixante-dix ans auparavant (donc depuis les environs de 1142), les coseigneurs97 en étaient exclus et les consuls se recrutaient uniquement parmi les chevaliers et les prud’hommes. consulum. Gallia christiana novissima, VII, n° 328, col. 95 et n° 347, col. 110-112. 173 La principale vente fut celle de Geoffroy de Cavaillon qui abandonna ses biens meubles et immeubles et ses droits pour la somme de 5166 sous et 8 deniers raymondins nouveaux, en 1233. Cette moitié fut donc d’abord divisée en deux : la première part (équivalant donc au quart de la seigneurie totale) appartenait à la famille de Solérieux; la seconde part faisait partie du patrimoine de «ceux de Gigondas» et fut subdivisée en trois au sein de ce groupe familial : un tiers à «ceux de Valréas», parmi lesquels figuraient les Bellon qui vendirent leur part en 1147 et deux tiers qui furent eux-mêmes partagés en trois parts... La première de ces subdivisions était celle d’Isarn et de Guillaume Isarn; la deuxième appartenait à Raymond de Gigondas et son fils Bertrand. L’évêque n’hésitait pas à faire des achats plus menus : en 1315, ce fut seulement un douzième de la trente-deuxième part, soit 1/384e de la cinquena Vicecomitis, pour 25 sous. - après le XVI" siècle, avec l'appellation unique, française, basée sur le pré­ nom et le nom de famille. 63 Voici le détail des sommes distribuées aux coseigneurs : le damoiseau Bertrand de Boulbon, pour le sixième de la coseigneurie, 44 l. 1 s. 6 d. ; Geoffroy et Raymond de Barbentane, et Guillaume Cabassole, pour le huitième, 33 l. 13 s. ; Guillaume de Real, chevalier, pour le seizième, 16 l. 10 s. 6 d. ; Guillaume Geoffroy, pour la trente-deuxième part, 8 l., 5 s., 6 d. enfin Bérenger de Boulbon et les héritiers de Jean Venarii, pour la quarante-deuxième part, 6 l. 5 s. 11 d. (D. Williman, Letters of Etienne Cambarou, camerarius apostolicus (1347-1361), dans Archivium historiae pontificae, 15, 1977, p. 195-213 ; ici p. 209-210). Le bayle était un agent qui devait rendre des comptes. Bien qu'ils eussent cessé de résider dans le pays en 1376, ils le gardèrent néanmoins jusqu'à la Révolution française, en se faisant représenter à Avignon par un vice-légat, et dans le comtat Venaissin par un ecclésiastique d'un rang moins élevé qu'on appelait recteur. cit., p. 544. 6La commanderie se forma à partir de 1136 grâce à Hugues de Bourbouton qui lui donna ses biens, suivi par un vaste groupe de parents et d’alliés. Mais à d’autres occasions, les nobles ne participaient pas aux décisions. 33Le consulat de L’Isle comme «institution seigneuriale», «organe administratif et judiciaire que se donnèrent les co-seigneurs gênés par leur nombre et par la division croissante de la seigneurie85» a probablement servi de modèle. B.M. Une éminée représentait environ 775 m2. cit., p. 150-151, 159, 161, 182. Une trajectoire éloquente pour un auxiliaire du monde seigneurial. Les deux premiers vendirent respectivement le sixième et le tiers de leur part à l’évêque48. Monographies des villes et villages de France de Micberth, 1990, réimp. Carpentras, ms. 562, fol. Ce dernier tiers fut sûrement conservé dans le domaine pontifical : Jean de Baux, seigneur de Camaret, en fit hommage en juillet 1363 (ADV, B 6, fol. La lecture est incertaine pour le nom du bref. Au Beaucet, deux consuls sont attestés dès 1247 au moins, mais dix ans plus tard, leur désignation était au cœur d’un litige entre prud’hommes et coseigneurs, représentés chacun par des syndics. 88 B. Bedos, Corpus des sceaux français. El Comtat Venaissí (en occità: lo Comtat Venaicin o la Comtat i antigament lo/la Comtat de Venissa) és una regió històrica d'Occitània, entre el Roine, Mont Ventoux i Durença, comprenent les villes de Cavalhon, Carpentràs i Vaison, bé que la ciutat principal és Avinyó.Actualment és integrada en el departament de la Valclusa, a la regió de Provença-Alps-Costa Blava. Dans le patrimoine féodal des évêques, en s’en tenant toujours qu’aux seuls fiefs non divisés, il n’y avait que des villages modestes : Rasteau et Crestet, possédés par les évêques de Vaison; Vaucluse, fief de ceux de Cavaillon; Le Beaucet, Malemort et Saint-Didier contrôlés par les évêques de Carpentras. Le trésorier pontifical choisit de récupérer ces droits; il annula la vente et paya 100 florins à Giraud Amic162. Ce type de situation mixte provenait de confiscations, d’achats, mais aussi des abus des officiers qui profitaient parfois du décès des nobles pour récupérer des biens et des droits et ainsi étendre le domaine comtal. Elle était aux mains des Taulignan au xve siècle (3 E 45/1362, 17 janvier 1423). Bernardi, D. Boisseuil, Les statuts de 1380 de Méthamis (Vaucluse), dans Histoire et sociétés rurales, 26, 2006, p. 95-127, ici p. 127. Parmi eux figurent le juriste Elzéar (Elisiardus) et son frère Rainoard22. Cette bipartition se retrouvait à Aubignan. Germain Butaud, « Aperçus sur la coseigneurie en Comtat Venaissin (xiie-xve siècles) Â», Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge [En ligne], 122-1 | 2010, mis en ligne le 20 février 2013, consulté le 07 janvier 2021. 166 M. Hayez, Valréas et ses seigneurs au xive siècle... cit. Liste des communes du Comtat Venaissin. Les officiers seraient nommés en commun. 48r-50v). À une occasion, on trouve évoquée une «communauté du lieu tant des nobles que des populaires120». À Lagnes, par exemple, en 1253, le comte jouissait de la moitié de la juridiction, tandis que l’autre était toujours tenue par un groupe de pariers qui devaient être puissants à l’origine160. Dans la première moitié du xve siècle, quand on parlait de communauté, cela ne concernait que le peuple qui avait ses syndics. ADV, AM Venasque, BB 15, fol. 47 [...] scilicet unam cinquenam integram dominationis de Venasca brevi Turri Veteri ( ?) Méthamis constitue donc un cas de figure remarquable, où une «institution fossile», comme l’était le consulat du ban au xive siècle, put se maintenir en devenant représentative de toute la population villageoise. L’une des plus anciennes concerne Noves, un fief impérial de l’évêque d’Avignon, enclavé en Provence. Le comtat d'Avignon ne leur appartint qu'en 1348, après que Jeanne, reine de Naples, l'eût vendu à Clément VI. cit., p. 93 n. 1). «Le consulat de l’Isle est donc un consulat de co-seigneurs, une sorte de pariage, une institution aussi peu démocratique et municipale que possible, quelque chose de semblable au consulat des chevaliers des Arènes de Nîmes ou à celui des seigneurs pariers de la Garde-Guérin en Gévaudan74». cit., p. 12. Elle s’accompagne d’un essaimage des familles et à une interpénétration des coseigneuries voisines. cit., p. 524-527). La principale exception est fournie par les fiefs de la famille Astoaud. Les profits étaient redistribués aux coseigneurs au prorata de la part qu’ils possédaient, ce qui permettait la coexistence de coseigneurs de rang différent. 9L’intensité du fractionnement seigneurial autour de Richerenches est exceptionnelle et ne peut être généralisée. Doc. Le Comtat Venaissin comptait environ cent treize villes, villages et hameaux au milieu du xive siècle.