Cependant, Louis-Napoléon Bonaparte est gêné par cet état de fait : il ne souhaitait pas que son régime naquît dans un bain de sang, et prononce donc un certain nombre de grâces[90]. L'élection de Louis-Napoléon Bonaparte en 1848 a prouvé que le suffrage universel pouvait devenir un danger pour la démocratie lorsqu'il sert à plébisciter un nom célèbre suscitant des espérances diverses et contradictoires[119]. Parmi les vingt-quatre dont le ou les mandats se sont achevés avant 2018, quatorze sont décédées ou ont démissionné, en droit ou en fait, en cours de mandat. La République française ne s'est dotée d'un Président qu'à partir de 1848 (sous la IIe République). Les 21 et 22 décembre, après avoir rétabli le suffrage universel, le chef de l’État fait valider par la population son coup d’État, sous la forme d'un plébiscite. Décidés à revendiquer l'héritage de la Révolution, mais pas de la Terreur, les représentants de la République, notamment Lamartine, souhaitent une conciliation des classes, une amélioration des conditions de travail, et rejettent le drapeau rouge que veut imposer la foule au profit du drapeau tricolore déjà adopté[18]. En province, l'information circule vite et de nouveaux fonctionnaires favorables au régime sont mis en place. Il est écarté par le président Bédié au moyen du concept d'ivoirité : en 1995 et en 2000, cette loi l'empêche de se présenter à la présidentielle. Président de la 5ème République. Plus encore, les libertés nouvellement acquises, notamment en ce qui concerne les droits de réunion et les publications, entrainent la naissance de plusieurs journaux féministes comme La Voix des femmes, La Politique des femmes ou encore L'Opinion des femmes. Le président de la République est candidat à sa réélection. Le mandat de Président de la Convention nationale était de seulement deux semaines, soit 26 mandats par an. Très représentatif des visées du parti de l'Ordre, ce gouvernement ne compte aucun républicain. Elles doivent avoir lieu le 13 mai 1849[64]. Louis‑Napoléon Bonaparte, premier président de la République française Neveu de l’empereur Napoléon I er, Louis‑Napoléon Bonaparte revendique la couronne impériale dès les années 1830. Les républicains parviennent à faire élire vingt-et-un des leurs pour remplacer trente-et-un de leurs chefs, déchus de leur mandat par la Haute Cour. Thiers est âgé de 73 ans en février 1871 quand il accède au pouvoir, mais il occupe alors le poste de « chef du pouvoir exécutif », ne devenant « président de la République » qu'en août de la même année. D'autre part, les catholiques effrayés par le socialisme et, notamment, les projets d'Hippolyte Carnot pour l'éducation, renforcent leur lutte contre le monopole de l'Université. La réaction au coup d’État du 2 décembre est représentative de l'évolution de l'engagement des populations. La peine de mort pour raisons politiques est également abolie, comme désaveu de cette Terreur[19],[20]. À la question (à réponse unique) « Selon vous, quel a été le meilleur président de la Ve République ? Le Premier ministre est désigné par le président de la République pour déterminer et conduire la politique générale de la France. 17 june 1997 - seul le prononcÉ fait foi le president.- Cependant, malgré l'importante mobilisation, qui pousse un conservateur à proposer à la Chambre et à Guizot des réformes « sages, modérées, parlementaires », le chef du gouvernement reste inflexible[10]. Ce climat de crise fait baisser la natalité, augmenter la mortalité, et crée un important sentiment de peur sociale. Un compromis entre les ateliers sociaux gérés par les ouvriers voulu par Louis Blanc et la défense de la propriété défendue par ses opposants est trouvé avec la création des ateliers nationaux le 27 février. De plus, la garde nationale, chargée de maintenir l'ordre, n'est guère favorable au ministre. Depuis 1958 et la Constitution de la V e République, le président de la République est : . Après sa chute, le régime reste très présent dans la littérature, sous la plume d'écrivains comme Gustave Flaubert, qui le met en scène en 1869 dans L'Éducation sentimentale, ou encore de Victor Hugo qui en brosse un portrait élogieux en opposition tranchée avec le Second Empire. Le 7 novembre 1852, ce changement est proposé par le biais d'un sénatus-consulte[95]. L'élimination de l'extrême gauche semble accroître les chances d'une république bourgeoise et modérée, sous l'égide de Cavaignac. Bonaparte, à qui la Constitution interdit de se représenter au terme de son mandat, fait pression pour obtenir qu’elle soit amendée, mais en vain. Elevé en Suisse à la chute du 1er Empire, Louis Napoléon Bonaparte plonge très tôt dans le grand bain de la politique avec un profil atypique de Républicain métissé de césarisme et de nationalisme. Elles bénéficient d'une certaine audience : ainsi, Armand Marrast, alors maire de Paris, reçoit une délégation de femmes et promet de rapporter leur parole à l'Assemblée[103]. « Le Premier ministre est un collaborateur, le patron, c'est moi », c’est ce qu’a déclaré l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy le 21 aout 2007. En s'inspirant du Directoire, il est décidé de créer une commission exécutive de cinq membres, choisis parmi l'ancien gouvernement provisoire. Il faut le savoir et le reconnaître. La République est proclamée dans la foulée, pour éviter une nouvelle hésitation comme en 1830[14],[16]. Le président de la République est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois Plus jeune président de la Vème République lorsqu’il est élu en 1974, Valéry Giscard d’Estaing avait fait l’une de ses dernières apparitions publiques le 30 septembre 2019 lors des obsèques à Paris d’un autre président de la République, Jacques Chirac, qui fut son Premier ministre. Les indécis les plus influents, qui auraient pu permettre au régime de perdurer (comme Lamartine), penchent finalement dans le sens de l'insurrection — et donc de la République — et préparent un gouvernement provisoire[15]. À l'opposé, le parti de l'Ordre voit émerger un nouveau concurrent qu'il a contribué à créer. Une crise plus ancienne touche en effet le régime. Cameroun - Décrets du Président de la République et du Premier ministre sur le départ à la retraite des fonctionnaires/Isaac Bissala (Syndicaliste): «l’ 04-Jan-2021 - 15h50 5505 0 Attention cher Professeur. Avec 7,5 millions de « oui », contre 640 000 « non » et un million et demi d'abstentions, le changement est approuvé. Déçu, Blanqui s'obstine et mène des ouvriers dans la rue le 16 avril. La loi électorale du 31 mai 1850, dite « loi des Burgraves »[76], réduit ainsi l'électorat de 30 % sans pour autant remettre en cause le principe du suffrage universel : elle s'assure notamment que les électeurs ont résidé trois ans dans leur canton et prend d'autres dispositions qui éliminent dans les faits les plus pauvres et les militants du corps électoral[77]. Ainsi, lors des débuts du régime, la polarisation se fait principalement entre les partisans d'une république sociale et les républicains plus modérés, ces derniers regroupant également des royalistes opportunément ralliés, provisoirement, au nouveau régime. À compter du 5 mars 1959, il est membre de droit du Conseil constitutionnel mais refuse d'y siéger à partir de 1960. La peur bourgeoise face à ces événements est très forte, et les conséquences de ces violences sont durables dans les esprits[48]. La Constitution annonce les grandes valeurs de la République : « Elle a pour principes la Liberté, l’Égalité, la Fraternité. […] Article 44 : Le Président de la République est le Chef Suprême des Armées. Sa personnalité douteuse entretient dans tous les cas la confusion sur l'origine réelle de l'événement[42]. La mort de Louis-Philippe en 1850 semble en effet permettre d'établir une voie commune entre les deux factions. Il était alors devenu le plus jeune président de la République … Comptant sur sa popularité démontrée par ses succès aux législatives, Lamartine se présente également. Le 25 février, ils instituent le suffrage universel masculin. Des manifestations ont lieu en province, notamment à Lyon où des barricades sont dressées : on compte des dizaines de morts et des centaines d'arrestations[69]. jacques chirac, prÉsident de la rÉpublique, et lionel jospin, premier ministre, sur l'euro, le pacte de stabilitÉ et le progrÈs social et la confÉrence intergouvernementale, amsterdam le 17 juin 1997. Certaines villes et même des départements tombent aux mains des insurgés, puis sont reconquis. La dernière modification de cette page a été faite le 21 décembre 2020 à 20:57. La Deuxième République, ou Seconde République[N 1], est le régime républicain de la France du 24 février 1848, date de la proclamation provisoire de la République à Paris, jusqu’à la proclamation de Louis-Napoléon Bonaparte comme empereur le 2 décembre 1852. Cette persistance d'une faction montagnarde qu'elle croyait avoir éliminée effraie la majorité, qui décide d'agir[75]. Les ruraux sont mécontents de la baisse des prix, liée à une bonne récolte, et ulcérés des moyens militaires utilisés pour percevoir l’impôt des 45 centimes, et désavouent par conséquent la République. Il faut le savoir et le reconnaître. Cependant, le pouvoir est aux mains du parti de l'Ordre, et c'est donc dans le sens d'une politique conservatrice et catholique qu’agit le gouvernement. Au matin, une double proclamation à l'armée et au peuple est placardée dans Paris. Elle fait suite à la monarchie de Juillet et est remplacée par le Second Empire, amorcé — jour pour jour l’année précédente — par un coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte. Dans la salle de commande, le Président de la République s’est informé sur la nature et les détails du travail, la fluidité de l’écoulement des eaux, la capacité des équipements à supporter les conditions climatiques et des réserves pour alimenter les localités en cas de panne du réseau. Elle a pour base la Famille, le Travail, la Propriété, l'Ordre public. Une division provinciale se crée (notamment visible lors des élections de 1849) avec une France conservatrice au nord et à l'ouest, et une France montagnarde au centre et à l'est : cette carte politique qui se révèle en 1849 s'avère durable[101]. Ne comptent pas : Dernière modification le 5 janvier 2021, à 16:12, loi de séparation des Églises et de l'État, vote des pleins pouvoirs constituants à Pétain, Gouvernement provisoire de la République française, référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation, Première présidence de François Mitterrand, Seconde présidence de François Mitterrand, référendum sur la Constitution européenne, affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans, pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain, Projet de constitution du 30 janvier 1944 – Projet du maréchal Pétain, « Vacance de la fonction présidentielle de 1940 à 1947 », https://d25d2506sfb94s.cloudfront.net/cumulus_uploads/document/mpkhdlakw7/Résultats%20YouGov%20pour%20LeHuff%20Post%20(Baromètre)%20158%20As_Sent%20031018.pdf, Armand Fallières, président du Sénat en 1900 - www.senat.fr, Le Sénat - Histoire de la IIIe République - Portrait de Gaston Doumergue (1863-1937) - www.senat.fr, « Discours de Georges Pompidou - Voyages à Albi (1964 ET 1970) », Élections présidentielles sous la Deuxième République, Élections présidentielles sous la Troisième République, Élections présidentielles sous la Quatrième République, Élections présidentielles sous la Cinquième République, Portrait officiel du président de la République française, Histoire des présidents de la République sur le site de la Présidence de la République, Tous les présidents de la Cinquième République, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Liste_des_présidents_de_la_République_française&oldid=178461318, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Au début du mois, Ledru-Rollin avait demandé à ses commissaires d'éclairer le peuple provincial pour l'inciter à voter pour des républicains de la veille. Premier président de la Quatrième République, son mandat est marqué par la guerre d'Indochine. Le 4 novembre, l'Assemblée vote le texte d'une Constitution élaborée par une commission depuis le 17 mai. Cependant, ces trois derniers ne bénéficient d'aucune fonction de ministre, signe de l'inégalité des forces entre les deux partis[17]. À la suite de ce vote, Bonaparte met en place une nouvelle Constitution en 1852. Cette frise chronologique ne présente pas la Première République car la fonction de président de la République n'avait pas été créée. Avant lui il y a eu : • Charles De Gaulle • Georges Pompidou • Valery Giscard d’Estaing • François Mitterrand • Jacques Chirac • Nicolas Sarkozy Le Président de la République Le président de la République française est le plus important personnage de l’Etat. Ce sont les journées de Juin, qui durent jusqu'au 28 se soldant par la mort de plusieurs milliers d'insurgés, près de 1500 fusillés et dix mille prisonniers. Les deux premières années de son mandat sont marquées par des réformes sociales et sociétales (abolition de la peine de mort, cinquième semaine de congés payés, abaissement de l'âge de départ à la retraite à 60 ans, semaine de 39 heures, suppression de la différence d'âge de majorité sexuelle pour les personnes homosexuelles). Les socialistes en sont exclus, et elle est composée de François Arago (qui la préside), ainsi que Louis-Antoine Garnier-Pagès, Pierre Marie de Saint-Georges, Alphonse de Lamartine et Alexandre Ledru-Rollin. La rue de Poitiers et la réduction du corps électoral, Documents relatifs à la Deuxième République, Sénatus-consulte organique du 16 thermidor an X, Sénatus-consulte organique du 28 floréal an XII, Acte additionnel aux constitutions de l'Empire du 22 avril 1815, Question prioritaire de constitutionnalité, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, Principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Deuxième_République_(France)&oldid=177893293, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Portail:Printemps des peuples/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:France au XIXe siècle/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Il se retrouve cependant confronté à un obstacle de taille : la Constitution lui interdit de se représenter en 1852. L'exode rural s'amplifie. Afin d'avoir le temps de développer leur propagande en province, ils demandent, sous la direction de Blanqui, un report des élections. Certaines s'engagent pour le droit au travail, ce qui leur permet d'obtenir des ateliers nationaux qui leur sont destinés. Pendant l'été 1848, les élections municipales du 3 juillet, et les cantonales des 27 août et 3 septembre, montrent une évolution de l'électorat. Cette déclaration marque la nature de la collaboration entre le président de la République et son Premier ministre François Fillon. Le 4 mai, l'Assemblée proclame à nouveau la République, à une date qui devient symboliquement sa fête[37]. Cependant, il n’est pas suivi, une partie des chefs sont arrêtés, et Ledru-Rollin lui-même s'exile pour vingt ans en Angleterre[68]. De plus, le monde rural (75 % de la population) réduit sa consommation de produits artisanaux et industriels. Cela s'est longtemps traduit par une opposition entre historiens spécialistes de la Seconde République et du Second Empire, les uns et les autres s'accusant mutuellement d'une trop grande complaisance à l'égard de leur sujet d'étude[128]. À la suite de la création de la commission, un gouvernement est formé dans la même tendance, proche du National, malgré deux concessions aux socialistes : le maintien d'Hippolyte Carnot à l’Instruction, et l'arrivée de Ferdinand Flocon à l’Agriculture et au Commerce[39]. D'autres témoins de l'époque ont laissé de précieuses sources, qu'il s'agisse des mémoires de Charles de Rémusat, d'Alexis de Tocqueville, ou de la correspondance de George Sand[124]. Révisez en Première : Quiz La difficile entrée dans l'âge démocratique : la Deuxième République et le Second Empire avec Kartable ️ Programmes officiels de l'Éducation nationale À gauche, certains, comme Jules Grévy, se sont opposés à cette fonction suprême, jugeant que l'exécutif devait revenir au chef de gouvernement, révocable par l'assemblée ; mais leur proposition a été très nettement rejetée[55]. C'est notamment le cas lors de l'expédition de Rome, où le corps envoyé pour défendre la jeune République romaine contre les Autrichiens est détourné de sa mission pour rétablir le pape Pie IX dans ses prérogatives temporelles[67]. Envisageant alors un coup d’État, Bonaparte place ses fidèles à des positions stratégiques, notamment Saint-Arnaud au ministère de la Guerre. Ayant jugulé l'opposition républicaine, le parti de l'Ordre prépare l'avenir et tente la fusion des courants monarchistes légitimiste et orléaniste en vue d'établir une monarchie constitutionnelle. Un front de l'ordre se forme, décidé à contrer les revendications des ouvriers en passant dans un premier temps par les urnes[31]. Nombre de catholiques se rallient également[26]. », posée par l'institut BVA, les sondés répondent « bon » ou « très bon » selon la répartition suivante : À la question « Dans quelle mesure diriez-vous avoir une bonne ou mauvaise image de chacun des présidents de la République suivants ? Lui succèdent Félix Gouin et Georges Bidault. L'historien Henri Guillemin y voit pour sa part un « piège », dans la mesure où Huber aurait pu être un provocateur de la police, rôle qu'il avait rempli sous Louis-Philippe[41]. D'autres s'enchaînent en province, souvent dirigés par des opposants de renom. Sur le plan économique, il mène d’abord une politique de la demande et procède à des nationalisations, notamment dans le secteur bancaire. Cependant, le régime use fortement de candidatures officielles pour garantir un corps législatif docile. Il est premier à occuper la fonction de Premier ministre, créée à la suite de l'instauration du multipartisme, de 1990 à 1993. La II e République invente le Président de la République élu au suffrage universel masculin, disposant de la même légitimité populaire que l’Assemblée. Le 19 mai 1974, Valéry Giscard d'Estaing était élu Président de la République à 48 ans. Jacques Chirac, premier ministre sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, annonce sa démission, acte inédit dans la cinquième république.C'est Raymond Barre qui le remplace. » En revanche, l'extrême gauche ne parvient pas à y faire exprimer le principe de « droit au travail »[56]. Les campagnes, notamment, ont plébiscité Bonaparte car, chose rare, il leur est possible de voter pour un nom qu'ils connaissent. Dès le début du régime, la fin de la censure permet une circulation plus facile des idées, notamment au sein des milieux ouvriers. Il est habituellement choisi au sein de la majorité de l'Assemblée nationale ou parmi les personnalités proches de ce courant majoritaire. La révolution de 1848 et la Deuxième République marquent une étape importante dans l'émergence politique des femmes, à l'époque encore considérées aux yeux de la loi comme mineures[103]. Le parlement est divisé en deux chambres, Corps législatif et Sénat, contrairement à l'unique assemblée de 1848. Malgré cela, le prince-président s'est aliéné une grande partie des intellectuels français : beaucoup émigrent lorsqu'un serment de fidélité à Bonaparte est rendu obligatoire pour occuper certaines fonctions[91]. Les paysans, oubliés par les réformes, restent en revanche distants vis-à-vis du nouveau régime[28]. D’ici là, ce blog reviendra sur le parcours de ses prédécesseurs – l’occasion de dresser le portrait d’un mandat pas tout à fait comme les autres. C’est enfin le régime qui applique pour la première fois le suffrage universel masculin en France et abolit définitivement l’esclavage dans les colonies françaises. C'est le cas en particulier de dix des quatorze présidents de la Troisième République. Il est à la fois l’unique président de la Deuxième République, le premier chef d’État français élu au suffrage universel masculin, le 10 décembre 1848, le premier président de la République française, et après la proclamation de l’Empire le 2 décembre 1852, le dernier monarque du pays sous le nom de Napoléon III, empereur des Français. Cette période sans monarque permet en effet à certains conservateurs, qu'ils soient légitimistes ou orléanistes, de voir que le concept de république ne remet pas forcément en cause ni leurs biens, ni leurs principes. Peu à peu, également, l'image d'une femme mal éduquée et trop soumise à la volonté du clergé émerge chez les républicains. Il ne se représente pas à l'issue de son septennat. L’état de siège est déclaré dans les départements qui se sont révoltés, et de nouveaux délits sont créés, notamment celui d'offense au président dans la presse. La proclamation au peuple tient une ligne démagogique plus à gauche que l'Assemblée, promettant notamment le retour du suffrage universel et la fin des lentes délibérations[85]. Le roi Louis-Philippe met alors en œuvre plusieurs solutions successives, faisant appel en l'espace de quelques heures à deux de ses anciens ministres, Mathieu Molé et Adolphe Thiers, qui ne satisfont pas les manifestants, puis à Odilon Barrot, l'un des chefs de l'opposition dynastique, qui ne parvient pas non plus à rétablir la situation. La Première République, officiellement nommée République française, est le nom conventionnellement donné par les historiens à l'ensemble des régimes parlementaires de la France entre septembre 1792 et mai 1804. Ce dernier, chef de la diplomatie, définit la politique de la France en ce domaine comme un équilibre entre les principes qu'elle défend et l'étendue de ses forces. Aux élections législatives de mai 1849, les modérés sont marginalisés, leur courant étant dépassé à sa droite par le parti de l'Ordre, et à sa gauche par l’émergence du courant démocrate-socialiste, la Montagne. Peu à peu, un « parti de l’Élysée » se crée[80]. La perte de confiance ne favorise pas la reprise, et nombre des victimes de la crise recherchent des responsables à leur situation, se retournant donc contre un pouvoir déjà fragilisé[6] et se révélant incapable de trouver des solutions à cette crise. Depuis le milieu du XXe siècle, cependant, les historiens se penchent de plus en plus sur la période de 1849 à 1851, qui voit le centre de la vie politique française se déplacer de Paris vers la province par le biais du suffrage universel. Il est en effet difficile d'évaluer avec précision la limite entre l'engagement politique des paysans et les exactions aux causes plus locales, mais aussi la part d'implication des paysans dans ces mouvements[102]. C'est à dire que le Premier ministre peut refuser de démissionner, même si le Président de la république le lui demande ! Ses propres idées, pour leur part, circulent surtout par le biais de l’Église, de ses missions et processions, et plus généralement par le rôle d'encadrement qu'il juge avoir sur la population[100]. Des proscriptions touchent de nombreux républicains, et les condamnations contre ceux qui se sont insurgés sont souvent dures. Le pouvoir exécutif se présente alors comme un pouvoir bicéphale. Comme il nous représente, il est très protégé par la garde républicaine et des tas de gardes du corps surentrainés. Des troubles se produisent rapidement. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Il s'agit de fait d'une dissolution des ateliers nationaux[46]. Les arts reflètent l'ambiance politique de l'époque. Président de la 5ème République. Par ailleurs des historiens étrangers se sont penchés sur le xixe siècle français, avec une approche plus culturelle que politique, contribuant à un renouvellement historiographique[130]. Un « parti de l’Élysée », bonapartiste, se forme, permettant la marche vers le coup d’État[80]. Tous ces travaux entraînent une meilleure compréhension, moins politisée, du régime[131]. Le premier président de la france est Charles Louis-Napoléon Bonaparte, élu le … On compte 7 824 000 « oui » contre 253 000 « non ». Les populations de province profitent cependant dans un premier temps de la désorganisation suscitée par le changement de régime pour laisser exploser des tensions plus anciennes, et certains règlements de compte ont lieu, sous forme de pillages et destructions, avant que la majorité de la population rejoigne la République[27]. Sa politique restant la même, le parti de l'Ordre finit par s'en accommoder[74]. L'enthousiasme des premiers mois de 1848 est également une période fondatrice pour les socialistes, et fait naître chez eux l'idée que le socialisme est l'aboutissement de l'idéal républicain. Le président de la République, il est à droite ou il est à gauche, mais comme il représente tous les Français, il doit faire attention de ne pas trop pencher d’un côté ou de l’autre. Bien que n'ayant pas démissionné de son mandat, Albert Lebrun n'exerce plus aucun pouvoir, et la fonction présidentielle est officiellement considérée comme ayant été vacante après le vote des pleins pouvoirs constituants à Pétain[a]. Cela a également pour effet d'entraîner une poussée d'anticléricalisme chez les intellectuels et l'effacement du courant socialiste chrétien par rapport à la défense de l'ordre[73]. Cependant, au début de la République, cette circulation est surtout aisée dans la capitale, ce qui explique la crainte des socialistes face à des élections législatives qu'ils jugent prématurées, mais aussi la différence des cibles de la propagande gouvernementale lors de ces mêmes élections : alors que les idées socialistes sont combattues à Paris, c'est la monarchie qui est crainte en province, où la population pourrait être amenée à suivre les notables[30]. S'il est en partie décapité en juin, ce courant parvient à se maintenir à l'Assemblée jusqu'à la fin de 1851 malgré les persécutions[53]. » La boutade de Georges Clémenceau précisant au début du siècle qu’ « il existe deux organes inutiles, la prostate et le Président de la République » n’est plus de mise depuis 1958, du moins pour le second, le chef de l’Etat étant devenu la « clé de voûte des institutions » selon Michel Debré le 27 août 1958, dont la primauté est assurée tant par son origine que par…. Depuis 1958 et la Constitution de la Ve République, le président de la République est : 1. le protecteur et le garant du bon fonctionnement des institutions ; 2. le garant de l'intégrité du territoire national ; 3. le chef des armées, aussi peut-il peut engager la Force de dissuasion nucléaire du pays (Jacques Chaban-Delmasavait appelé les affaires internationales le « domaine réservé » du président, mais ce rôle n'est pas, à l'origine, déterminé dans la Constitution comme celui de chef de l'armée et est seulement entré d… Les années conservatrices de 1849 et 1850, avec notamment la loi Falloux, ont également un effet sur la mentalité républicaine en accroissant leur anticléricalisme. Afin d'éviter de nouvelles révoltes, notamment à Paris, et suivant le courant du catholicisme social, le gouvernement entreprend de lutter contre la misère. L'historiographie de la Deuxième République a longtemps été principalement limitée aux mois de 1848 suivant la révolution : ceux qui ont traité cette période ont souvent été guidés par leurs opinions politiques lorsqu'ils ont mis en place, tantôt la « légende rose » d'une République progressiste apportant la fin de l'esclavage, le suffrage universel et le début de la résolution de la question sociale, traitreusement abattue par « Badinguet » ; tantôt la « légende noire » d'une République idéaliste, sombrant dans l'improvisation stérile et dangereuse[127]. La République et le suffrage universel n'en ont pas moins, depuis deux siècles, prouvé à chaque tournant leur capacité de renaissance, et d'expansion. Rien n'est prévu pour régler pacifiquement un possible conflit durable entre le président et l’assemblée. Le 4 septembre 1870, en pleine guerre franco-allemande, la République est proclamée, avec à sa tête : Après l'invasion du pays par l'armée allemande, le président Albert Lebrun nomme à la présidence du Conseil le maréchal Pétain.